La peur est une émotion d’anticipation. Elle nous avertit de la présence d’un danger potentiel et son intention louable est de nous permettre de prendre des mesures pour nous protéger.
La peur est donc une émotion en lien étroit avec notre besoin de sécurité.

Réalisme ou paranoïa?
Puisque la peur surgit avant la survenue d’un danger potentiel, nous avons tout le temps d’élaborer des scénarii plus ou moins catastrophiques et c’est là qu’apparaît le revers de la médaille : quelle part de nos "films" est vraisemblable et quelle part relève de l’imaginaire, tendance paranoïaque ?
Une personne qui a peur de parler en public, par exemple, ne va pas juste imaginer un moment un peu pénible en face d’un auditoire. Elle va plutôt se voir entrer en trébuchant, bafouiller, perdre tous ses moyens et se ridiculiser devant un parterre moqueur. Ce visuel négatif va renforcer son état de mal être, ce qui rendra sa prestation orale encore plus difficile le moment venu et alimentera sa peur initiale…
Fuir, subir...
On voit donc bien comment nos peurs peuvent facilement nous enfermer. En effet, 2 réactions courantes à la peur sont la paralysie (ne rien faire) et l’évitement (se prémunir de toutes les situations qui peuvent engendrer la peur). Rester figé permettait sans doute à l’homme d’échapper à certains prédateurs à une époque, mais à l’heure actuelle et dans la plupart des situations, cela revient surtout à subir les événements et à se sentir comme un pion malmené par la vie, ce qui nuit à l’estime de soi. L’évitement oblige à vivre prostré, dans une zone de confort de plus en plus réduite, ce qui va à l’encontre du désir d’épanouissement personnel. Sans compter qu’il est impossible de contrôler l’environnement extérieur. Les personnes en mode "évitement" se condamnent donc à vivre dans l’anxiété permanente de ce qui pourrait arriver malgré toutes leurs précautions.
...ou agir
Je vous propose de reprendre la main et de mettre un nom sur vos petites peurs quotidiennes. Car c’est en les étudiant que vous pourrez prévoir des réponses adaptées aux scénarii vraisemblables. Vous serez alors prêt à prendre les bonnes décisions le moment venu.
Prenez un petit carnet (ou une feuille de papier) et quelques minutes de votre temps pour répondre à ces questions :
- Parmi ces peurs très fréquentes, laquelle ou lesquelles sont présentes en vous :
- Peur du changement
- Peur de l’échec
- Peur de la réussite (et oui, plus fréquent qu'on ne croit!)
- Peur du jugement des autres
- Peur de la liberté
- Peur de la solitude
- Autre : …
- Rappelez-vous un moment, même lointain (enfance) où vous avez dépassé une de vos peurs :
- Qu’avez-vous ressenti ?
- Quels bénéfices en avez-vous tiré ?
- Quelles sont les nouvelles expériences que vous aimeriez faire mais vous n’osez pas ?
- Qu’est-ce qui vous retient ?
- A quelle peur pouvez-vous relier ce comportement ?
Pour finir, trouvez 1 petite chose nouvelle à faire dans les jours qui viennent. Quelque chose que vous n’avez pas osé faire et qui pourtant ne prête pas à conséquence. Allez, osez !
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